De l'enfer sur terre...on peut en sortir

Dimitri se sentait bien.

Mais il avait déjà éprouvé cette sensation. Une fois. Lorsqu'il avait été tué par Mormacil et qu'il s'était retrouvé face à l'ange.

Car oui, il était là. L'ange. C'était encore plus beau que dans ses souvenirs. Tout était d'une sublimité inconcevable pour l'esprit mortel, indescriptible en termes humains, tout n'était que sensations, ravissement, bien-être parfait impossible à connaître ailleurs qu'aux côtés d'un ange, dans la dimension divine. Car il était bien dans la demeure du très haut, la demeure de tous ceux qui n'avaient pas plié les genoux devant le Seigneur des ténèbres.

L'ange le regardait, sans que Dimitri ne put définir exactement les limites de ce regard. Les yeux de l'ange enveloppaient Dimitri et faisait circuler un baume réconfortant dans tout son corps. Les limites du corps de l'ange ondulaient dans un scintillement qui formait une nimbe luminescente. Dimitri entendit autant qu'il ressentit la voix du messager du Très Haut.

• Tu n'es pas mort. Dimitri.

• Je ne suis pas mort. Répétait Dimitri, comme pour s'habituer à cette idée. Mais pourquoi est ce que je suis ici ?

• Je t'ai sortit des mains du serviteur du Ténébreux. Sinon, tu serais maintenant, en enfer.

Cette information explosa dans l'esprit de Dimitri comme une bombe. En enfer...

• Vous m'avez sauvé. Encore une fois. Comment pourrais-je assez vous remercier ? Et Qui suis-je pour susciter autant d'attention de votre part ?

• Je ne fais que ce que le Très Haut me demande. Tu luttes contre l'ennemie. Tu fais preuve d'un grand courage. Pour cela, le Très Haut veut te remercier. Il l'a fait en te soustrayant à Herumor. Mais aussi, tu as souffert bien plus que tu ne l'aurais dû. Nous avons ressenti ton supplice et ta trop grande affliction après avoir perdu Vorondil et qui plus est, tyrannisé par celui qui a pris sa place. Sache aussi que la reine Elbereth t'a en très grande estime. Elle porte en elle l'amour d'une mère pour toi. Elle ne supporterait pas qu'il t'advienne quoi que ce soit.

• La reine ? Pour moi ?

• Oui mon cher Dimitri. Maintenant, je vais te faire réintégrer Doriath.

Il plaça ce qui ressemblait à des mains au-dessus de la tête de Dimitri.

- Reçois de nouvelles forces, une nouvelle énergie. Je ne peux, ni ne veux, te faire oublier la douleur de ton coeur, elle t'est nécessaire pour te construire. Tu vas apprendre à vivre avec, elle doit faire partie intégrante de ce que tu seras. Mais ton corps est fatigué et a besoin de renouveau et c'est ce que je te donne.